Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

Dans le monde de l’artisanat, les métiers d’art occupent une place particulière. Grâce à des activités à forte valeur ajoutée, s’appuyant sur un savoir-faire souvent ancien mais toujours innovant et pointu, ces entreprises constituent une vitrine pour l’artisanat tout entier, participant au développement local et au rayonnement de la France à l’international.

Au niveau économique, le secteur représente plus de 60 000 entreprises. Ces entreprises emploient près de 150 000 professionnels et génèrent un chiffre d’affaires d’environ 19 Mds€, dont 8 Mds€ à l’export.

Les spécificités de ces entreprises – en matière de qualification de la main-d’œuvre, d’innovation, de reconnaissance auprès du grand public et d’exportation – conduisent le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique à mettre en œuvre diverses modalités d’accompagnement du secteur. Celles-ci prennent plusieurs formes :

La valorisation économique des entreprises et des professionnels des métiers d’art

Les métiers d’art sont des métiers à forte valeur ajoutée, ils constituent des domaines de production où la proximité, la durabilité et la créativité sont des valeurs porteuses. La Direction générale des entreprises (DGE) s’appuie sur l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) pour favoriser les actions en faveur de la promotion et de l’information sur les métiers d’art vis-à-vis des professionnels, mais aussi en direction des jeunes, au travers notamment de l’organisation des Journées européennes des métiers d’art (JEMA) ou de la remise des « Prix Avenir Métiers d’Art ».

En outre, au travers du label « Entreprises du Patrimoine Vivant » (EPV), la DGE soutien un dispositif qui permet de distinguer les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Son objectif est de promouvoir le haut niveau de qualité des productions françaises et leur visibilité à l’international. Depuis sa création, en 2005, 3 600 entreprises ont été labellisées et aujourd’hui, près de 1 400 entreprises sont titulaires du label, pour 69 000 emplois et plus de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires (CA) cumulé, dont 52% à l’export.  

Le soutien à la compétitivité des entreprises passe également au travers du crédit d’impôt métiers d’art (CIMA). Instauré en 2005, le CIMA est un dispositif conçu pour valoriser l’innovation et la création artisanale. Le crédit d’impôt est égal à 10 % des dépenses éligibles exposées pour la conception de nouveaux produits. Une entreprise labellisée EPV voit son taux de crédit d’impôt porté à 15 %. Afin de renforcer la sécurité juridique des entreprises bénéficiaires, qui sont pour l’essentiel des PME, voire des TPE, le CIMA a été modifié et clarifié en 2012. Ainsi, le bénéfice du crédit d’impôt est désormais réservé aux seules entreprises créant des ouvrages réalisés en un seul exemplaire ou en petite série, se distinguant des objets industriels ou artisanaux existants et devant s’appuyer sur la réalisation notamment de plans ou de maquettes. Le CIMA est plafonné à 30.000 € par an et par entreprise et a été reconduit jusqu’au 31 décembre 2023.

Le positionnement à l’international de l’expertise française dans le secteur des métiers d’art

Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est très attaché à une meilleure valorisation de la dimension économique des métiers d’art, véritables vitrines de la France. En effet, les métiers d’art mobilisent des savoir-faire manuels de haute technicité, conjuguant tradition et innovation, qui sont reconnus à l’étranger comme des fleurons de la création française.

Cet objectif de valorisation à l’international passe par la valorisation des savoir-faire des métiers d’art et du patrimoine vivant au sein des salons et des expositions internationales mais également par la participation de la DGE et de tous les acteurs du secteur à des jumelages européens. De même, des rapprochements entre les différentes associations et organisations de chacun des pays membres de l’Union européenne favorisent la mise en commun des bonnes pratiques. Dans un même ordre d’idée, l’export est favorisé, grâce à l’appui de Business France.

Enfin, les JEMA sont l’occasion de porter, à l’international, l’excellence des métiers d’art à la française.

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