Creuser le noir photographique / Découverte du procédé photographique du collodion
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A l'occasion des Journées Européennes des Métiers d'Art, Rendez-vous d'Exception au Studio Cui Cui, à la découverte du procédé technique du collodion.
Aude Boissaye vous fera découvrir le procédé technique du collodion : de la chambre photographique à la chambre noire, en passant par la prise de vue. Le voile sera levé sur cette technique ancienne où chaque geste compte et où chaque image raconte une histoire.
Ensemble vous réaliserez une image - nature morte ou détail - et vous repartirez avec un petit ferrotype, en souvenir de la découverte de ce procédé photographique exceptionnel.
Date du Rendez-vous d'Exception :
- Samedi 2 avril à 11h
Max 10 places
Inscription obligatoire téléphone au 06 12 96 20 57
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Le procédé photographique au collodion a été inventé en 1850 par le français Gustave Le Gray, mais est développé par l’anglais Frederick Scott Archer qui en a la paternité.
Il consiste en une émulsion très fine, le collodion, composée de nitrate de cellulose, d’alcool et d’éther, appliquée sur une plaque en métal ou de verre qui est ensuite plongée dans un bain de nitrate d’argent, puis placée dans un châssis étanche à la lumière. Les prises de vue se font à la chambre photographique.
La photographie au collodion humide exige des manipulations chimiques (pour la préparation de la plaque, la révélation et la fixation de l’image) et de disposer d'une chambre noire à proximité immédiate de la prise de vue. La plage de netteté et la sensibilité étant très réduites, le sujet ne doit pas bouger pendant plusieurs secondes. Il n’y a qu’une seule image à la fois. Elle permet d’obtenir une finesse de grain, une précision et une subtilité dans les tons qui a fait son succès jusque dans les années 1880, date de l’apparition des plaques à gélatine sèche.
Née à Mulhouse, Aude Boissaye a grandi au bord du Rhin, lieu qui l’inspire, la ressource et la fait s’évader. D’abord journaliste sur le territoire du Grand Est, elle change de médium d’expression et co-crée le Studio Cui Cui. Elle s’exprime désormais au travers de gestes, matériaux et outils des premiers alchimistes photographes du XIXe siècle pour fabriquer des photographies qui sont des objets-images. Capter la beauté éphémère des choses fragiles est son objectif.
En 2013, elle découvre le procédé ancien du collodion humide datant de 1850 auprès du photographe Eric Antoine. Le côté imprévu de cette photographie argentique la séduit et vient alimenter son goût de la surprise et de l’expérimentation. La lenteur d’exécution de ce procédé lui permet de prendre le temps, comme si elle appuyait sur pause. Avec le collodion, Aude Boissaye ne prend pas des photographies, elle les fabrique. Comme un chercheur de trésor, elle creuse dans le noir photographique. Chaque geste compte et chaque image raconte une histoire.